La concertation sociale pour les années 2011 et 2012 a débuté !


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Depuis la semaine dernière le groupe des négociateurs des organisations d’employeurs et des syndicats, dit le « groupe des 10 », s’est réuni dans le cadre de la concertation sociale biennale. Cette concertation sociale doit aboutir à un accord interprofessionnel pour les années 2011 et 2012. Cet accord est important car il délimitera pour les secteurs d’activité les marges à respecter dans le cadre des négociations des nouvelles conditions de travail et de salaire. 

En ce moment la Belgique est confrontée à une crise économique et budgétaire et le passé nous enseigne que de telles conditions ne favorisent pas la réalisation d’un accord entre les partenaires sociaux.

Tout comme en 2008 les organisations des employeurs militent pour une diminution des coûts salariaux et les organisations des travailleurs pour une augmentation des salaires nets. Alors qu’en 2008 il existait un gouvernement et un budget au niveau fédéral pour appuyer cette concertation sociale– notamment par le moyen d’un stimulant social et fiscal que sont les éco-chèques – nous nous trouvons aujourd’hui en présence d’un gouvernement démissionnaire en affaires courantes qui a déjà fait savoir qu’une intervention similaire était exclue faute de moyens financiers suffisants.

Traditionnellement le coup d’envoi de la concertation sociale a été donné par le rapport du Conseil Central de l’Economie relatif aux marges maximales de l’évolution des coûts salariaux: www.ccecrb.fgov.be. Dans ce rapport le CCE constate une augmentation des salaires belges de 3,9% alors que cette augmentation n’est que de 3,4% dans les pays voisins. Le CEE indique la même orientation pour le futur. Les organisations des employeurs en concluent que hormis l’indexation des salaires, il n’y a pas de place pour une augmentation des conditions de salaire si l’on veut éviter que l’handicap salarial de la Belgique vis-à-vis de ses voisins ne s’aggrave. Les organisations des travailleurs veulent au moins obtenir une augmentation des salaires minimums et des allocations sociales.

Les partenaires sociaux espèrent aboutir à un accord pour la fin de l’année.