070302 Petite flexibilité

(Sous-)Commission paritaire n°:
111.03.00-00.00

Mise à jour: 13/12/2011
Début de validité: 01/01/2009
Fin validité: 31/12/2010

Il est possible de faire travailler dans le cadre d'horaires alternatifs en dérogation aux limites normales de la durée journalière et/ou hebdomadaire du travail.

Il s’agit du régime, appelé "petite flexibilité", prévu par l'article 20bis de la loi du 6 mars 1971 sur le travail.

Deux possibilités ont été créées, pour les entreprises de montage de ponts et de charpentes métalliques, afin de rendre la durée du travail flexible d'une certaine manière.  Il s'agit de:

- un modèle sectoriel de temps annuel qui a été instauré par l'accord national 1997-98 du 15 mai 1997.  Ce modèle a été modifié et prorogé à plusieurs reprises et la dernière fois, par la convention collective de travail conclue le 26 mai 2009 au sein de la Commission paritaire des constructions métallique, mécanique et électrique jusqu'au 30 juin 2011.  Cette CCT a été rendue obligatoire par un arrêté royal du 21 juillet 2011 et publiée au Moniteur belge du 19 septembre 2011.  Pour le texte coordonné de ce modèle sectoriel, voyez ci-dessous, point A;

- la possibilité de ne pas accorder de repos compensatoire à concurrence du nombre maximum d'heures supplémentaires fixé par la loi (en application des articles 20bis, §4 et 26bis, §2bis de la loi sur le travail du 16 mars 1971).  Cette possibilité a été instaurée par l'article 6 §3 de l'accord national du 16 septembre 1995 et a été prolongée pour la dernière fois par une convention collective de travail du 23 juin 2009 (AR du 13 juin 2010 - MB du 26 août 2010) jusqu'au 30 juin 2011.  Pour les dispositions de cette CCT relatives à cette problématique, voyez ci-dessous, point B.

A. Modèle sectoriel de temps annuel : texte coordonné

Pour la durée de l’accord, les entreprises avec ou sans délégation syndicale pourront allonger ou raccourcir la durée de travail fixée par le règlement de travail et la remplacer par des horaires spéciaux conformément aux dispositions de l’article 20bis de la loi sur le travail sur la base du modèle ci-dessous.

Ce modèle ne pourra toutefois pas être appliqué dans les entreprises ayant déjà conclu des arrangements en ce qui concerne le temps annuel.

L’introduction du modèle sectoriel selon la procédure ci-dessous est limitée aux ouvriers travaillant selon des régimes de jour ou à deux équipes.  Pour l’introduction de nouveaux régimes de travail en équipes, du travail de week-end ainsi que d’horaires flexibles qui vont au-delà du modèle ci-dessous, une convention collective de travail conclue au niveau de l’entreprise est requise.

En outre, le modèle ne pourra pas être appliqué aux ouvriers travaillant le samedi et/ou le dimanche ; dans ce cas, une négociation spécifique est nécessaire.

1. Modèle sectoriel

La durée de travail hebdomadaire pourra se situer au maximum 5 heures au-dessus ou en-dessous de la durée réelle dans l’entreprise, sans que cela puisse donner lieu au paiement d’un supplément.

La durée de travail journalière pourra se situer au maximum 1 heure au-dessus  ou en-dessous de la durée réelle dans l’entreprise, sans que cela puisse donner lieu au paiement d’un supplément.

Sur base annuelle, l’entreprise devra respecter la durée de travail hebdomadaire moyenne telle qu’elle est définie par les conventions collectives de travail en vigueur dans l’entreprise.  

Les dépassements seront de préférence compensés par des jours entiers.

2. Procédure au niveau de l’entreprise

Si l’entreprise souhaite appliquer le modèle sectoriel de temps annuel susmentionné, le règlement de travail  contenant les dispositions concernant le temps annuel est automatiquement adapté.  Cette adaptation est valable jusqu’au 30 juin 2011 au plus tard.  Si ce modèle sectoriel n’est pas prolongé au niveau sectoriel ou de l’entreprise, les dispositions adaptées concernant le temps annuel seront automatiquement supprimées du règlement de travail à partir du 1er juillet 2011.

Les dispositions adaptées en matière de temps annuel sont également supprimées du règlement de travail en cas de restructuration ou lorsque l’entreprise procède à des licenciements multiples, comme fixé au chapitre II 2.1. § 4 (commentaire: cet article concerne la définition du licenciement multiple) de la présente convention, sauf accord contraire.

L’entreprise qui souhaite utiliser ce modèle sectoriel doit donner au préalable les informations nécessaires et expliquer sa motivation à la délégation syndicale, ou à défaut aux ouvriers.

Sans que le principe de l’introduction du modèle sectoriel soit remis en question, l’élaboration de mesures d’encadrement concrètes précède cette introduction.  Elles concernent notamment les horaires concrets, la période de référence pour le calcul de la durée moyenne du temps de travail, le délai d’information, ...  Les mesures d’encadrement comprennent également le nombre d’intérimaires et le nombre d’ouvriers avec un contrat à durée déterminée.

3. Conditions supplémentaires

L’arrêté royal « Petite flexibilité », mentionné au point 4.3.a. de la présente convention, ne s’applique pas aux ouvriers pour qui le modèle sectoriel « temps annuel » a été introduit.

Les entreprises qui introduisent le modèle sectoriel « temps annuel » doivent, si elles font appel à des intérimaires en raison d’un surcroît exceptionnel de travail, limiter ces contrats à trois mois maximum.  Si elles font appel à des ouvriers sous contrat à durée déterminée, ces contrats doivent avoir une durée minimale de 6 mois.

4. Evaluation

A la fin des années 2009 et 2010, le déroulement des discussions au niveau des entreprises est évalué au niveau national en exécution des dispositions de ce point. »

B. CCT du 23 juin 2009

Article 1er

La présente convention s’applique aux employeurs et aux ouvriers des entreprises ressortissant à la Commission paritaire des constructions métallique, mécanique et électrique, à l'exception de celles appartenant au secteur des entreprises de fabrications métalliques.

On entend par "ouvriers", les ouvriers et les ouvrières.

Article 2

L'article 6 § 3 de l'accord national 1995-1996 du 26 septembre 1995, qui prévoit la possibilité de ne pas accorder de repos compensatoire à concurrence du nombre maximum d'heures supplémentaires fixé par la loi, à condition qu'une convention collective de travail soit conclue au niveau de l'entreprise, est prolongé jusqu'au 30 juin 2011.

Commentaire: voici les dispositions de l'article 6 § 3 de l'accord national 1995-96:

"A condition qu'une convention collective de travail soit conclue à ce sujet au niveau de l'entreprise, il est possible, en application des articles 20bis, §4 et 26bis, §2bis de la loi sur le travail du 16 mars 1971, de ne pas octroyer de repos compensatoire jusqu'à concurrence du nombre d'heures supplémentaires légal maximal."

Article 3

La présente convention collective de travail est conclue pour une durée déterminée qui s'étend du 1er janvier 2009 jusqu'au 30 juin 2011.

 


Historique
01/04/2015 30/06/2015 070302 Petite flexibilité
01/01/2015 31/03/2015 070302 Petite flexibilité
01/01/2014 31/12/2014 070302 Petite flexibilité
01/01/2014 31/12/2013 070302 Petite flexibilité
01/01/2013 31/12/2013 070302 Petite flexibilité
01/01/2014 30/06/2013 070302 Petite flexibilité
01/01/2011 31/12/2012 070302 Petite flexibilité
01/01/2009 31/12/2010 070302 Petite flexibilité
01/01/2007 31/12/2008 070302 Petite flexibilité
01/01/2005 31/12/2006 070302 Petite flexibilité
01/01/2003 31/12/2004 070302 Petite flexibilité
31/12/2002 31/12/2002 070302 Petite flexibilité
01/01/2001 30/12/2002 070302 Petite flexibilité
01/01/1999 31/12/2000 070302 Organisation du travail